CYSTITE INTERSTITIELLE (CI)
LE PROTOCOLE WISE-ANDERSON (OU PROTOCOLE DE STANFORD) ET LE TRAITEMENT DE LA CYSTITE INTERSTITIELLE (CI)
Environ 700.000 à 4 millions d’Américains (90% de femmes) sont atteintes de cystite interstitielle, un diagnostic qui fait généralement référence à une inflammation et/ou une ulcération de la vessie qui entraine une réduction de la capacité de rétention de l’urine. Nous avons constaté que les symptômes de nombreux patients atteints de CI s’amélioraient lorsqu’ils mettaient en œuvre le protocole Wise-Anderson.
SYMPTÔMES DE LA CYSTITE INTERSTITIELLE
(La plupart de nos patients en présentent au moins deux ou plus)
- La fréquence urinaire est d’intensité variable, de pénible à handicapante.
- Elle se manifeste par un inconfort permanent au niveau de la vessie/urètre/parties génitales.
- Elle se manifeste souvent par la sensation d’avoir toujours un certain besoin d’uriner. Parfois, les patients peuvent à peine se retenir lorsque le besoin se fait plus pressant. Généralement, ces patients se mettent à proximité d’une sortie s’ils se rendent au cinéma ou bien à un événement sportif pour pouvoir se rendre aux toilettes au plus vite si nécessaire.
- L’urgence urinaire peut conduire à un manque de sommeil car les patients ne cessent de se réveiller la nuit ou alors on du mal à se rendormir après s’être réveillés.
- La dysurie peut être très douloureuse et par conséquent, la miction devient une épreuve et déclenche des douleurs supplémentaires.
- La douleur ou la sensation de brûlure associées à la miction sont souvent déconcertantes et liées au dysfonctionnement du plancher pelvien.
- Certaines personnes n’ont pas mal pendant la miction, mais après.
- Après traitement et résolution du spasme chronique et de la contraction myofasciale des muscles pelviens, la dysurie disparait chez la plupart de nos patients.
- La nycturie est un problème majeur car elle perturbe fortement le sommeil et les patients qui en souffrent sont épuisés en permanence.
- Cet épuisement a tendance à alimenter le cycle de tension, douleur, contraction de protection et anxiété.
- Chez les hommes, il est important de déterminer médicalement si un débit urinaire réduit provient d’une dilatation de la prostate ou d’un autre problème
- Certaines personnes souffrant de douleur pelvienne musculaire doivent attendre pour commencer à uriner
- Un débit urinaire déduit peut conduire à une altération de l’estime de soi et à de l’hypocondrie particulièrement chez les jeunes hommes
- Lorsque le syndrome de la douleur pelvienne s’exprime par des symptômes urinaires, le débit urinaire peut s’améliorer après rééducation
- Le périnée est l’un des sites les plus fréquentss de localisation de la douleur pelvienne, c’est au plus intime de soi et cela peut être douloureux 24h/24h: c’est donc une douleur qui peut être très éprouvante.
- La plupart des muscles du plancher pelvien sont rattachés au périnée: c’est donc un lieu important de projection de la douleur (i.e. une douleur qui s’exprime ailleurs que son site d’origine).
- Le périnée est souvent l’origine de douleurs ressenties en faisant du vélo, douleurs qui peuvent être amplifiées par la position assise ou debout.
- Les douleurs dans le périnée et le sphincter sont souvent décrites comme la sensation “d’être assis sur une balle de golf”.
- Dans une étude menée à Stanford en 2009 et publiée dans le Journal of Urology, nous avons évalué que 79% des sujets de l’étude se plaignaient de douleurs dans le périnée. Nous avons recensé les principaux muscles abdominaux et pelviens qui projettent tous la douleur vers le périnée: le muscle droit de l’abdomen, le muscle grand adducteur et les muscles coccygiens.
- Rester en position assise est l’une des plus grandes souffrances et des plus grandes peurs des personnes atteintes de douleur pelvienne et rend tous les éléments d’une vie normale douloureux:
- Il leur faut souvent demander un coussin au restaurant car la position assise est trop inconfortable.
- Cette douleur peut être si vive qu’elle peut rendre insupportable un moment de sociabilité avec la famille ou les amis
- Il est pénible et douloureux de prendre l’avion ou de faire un voyage en voiture sur une longue distance
- Certaines personnes sont même obligées de faire reconnaître leur handicap car elles sont incapables de travailler assises à un bureau
- La position assise peut déclencher ou exacerber les symptômes/la douleur/l’inconfort et peut s’avérer douloureuse à l’avant du bassin ou à l’arrière ou les deux.
- Cette douleur peut être modérée le matin mais augmenter au fil de la journée lorsque la position assise se prolonge, et durer jusqu’à la nuit.
- La douleur génitale est généralement projetée à partir du releveur antérieur de l’anus et c’est l’un des symptômes les plus faciles à résoudre
- Chez les hommes la douleur à l’extrémité du pénis est assez courante.
- Toujours chez les hommes, il y a souvent une rougeur à l’extrémité du pénis, accompagnée par une irritation ce qui rend les frottements des sous-vêtements désagréables
- Chez les femmes, la douleur dans le vagin, sur un côté ou un autre est fréquente
- Encore chez les femmes, la douleur pelvienne est parfois accompagnée d’une douleur vulvaire
- La douleur suspubienne (au-dessus du pubis) est assez courante, notamment chez les patients souffrant de fréquence ou urgence ou hésitation urinaires ou tout autre symptôme antérieur.
- Parfois, une pression à cet endroit peut projeter la douleur vers la zone anorectale (anus et rectum) ou bien vers la vessie. La douleur peut s’exprimer sur un côté ou sur l’autre ou au milieu.
- La douleur au niveau du coccyx est fréquente.
- Cette douleur provient généralement du plancher pelvien ou des muscles rattachés au coccyx et non du coccyx lui-même.
- De nombreux patients que nous avons rencontrés et à qui ont avait retiré le coccyx n’en ont retiré aucun soulagement.
- Cette douleur coccygienne est souvent liée à la douleur post-défécation.
- La douleur au bas du dos est courant et déconcerte souvent patients et médecins car elle provient en fait des muscles du plancher pelvien et non du bas du dos lui-même. La douleur peut se situer sur un côté ou sur un autre ou bien passer d’un côté à l’autre.
- Le soulagement post-défécation s’explique par le relâchement des muscles pelviens contractés.
- L’inconfort post-défécation peut être particulièrement déconcertant si cela provoque des symptômes plus fort pendant la suite de la journée
- Il y a peu de littérature scientifique consacrée à ce symptôme lorsqu’il n’est pas accompagné d’hémorroïdes ou de fissures anales, mais selon nous c’est assez courant.
- Dans le mécanisme de la défécation, le rectum se remplit de selles, il envoie ensuite un signal au sphincter anal interne et au muscle puborectal de se détendre et déclenche la sensation d’urgence de la défécation. Une fois que les selles passent à travers le sphincter anal relâché et sont expulsées du corps, le sphincter anal se referme de façon reflexe.
- Chez quelqu’un qui souffre de douleur pelvienne et dont les symptômes sont exacerbés après la défécation, nous pensons que le sphincter anal interne
- Une baisse de libido est fréquente avec la douleur pelvienne.
- Dans la douleur pelvienne musculaire, il n’y a généralement pas de pathologie des structures physiques impliquées dans l’acte sexuel. Nous pensons que cette baisse de libido est le résultat d’un mélange d’angoisse, d’estime de soi altérée et de douleur pelvienne qui se liguent contre l’excitation sexuelle et le désir. C’est pourquoi la résolution de la douleur pelvienne et du dysfonctionnement des muscles pelviens restaure généralement la libido.
- La part la plus inquiétante de la douleur pelvienne est la tendance à envisager le pire en permanence.
- C’est une obsession qui détourne les patients de leur vie et leur dépeint un futur insupportable.
- La douleur pelvienne empêche les patients d’être pleinement investis dans leurs relations familiales et amicales: elle entraîne bien souvent un repli sur soi et une incapacité à profiter du moment présent.
- La douleur pelvienne chronique impacte fortement les relations, notamment les relations de couple car elle entraine refus ou incapacité de sortir, de sociabiliser, de planifier des voyages, d’assumer les tâches parentales ou toute tâche habituelles de la vie en couple.
- L’estime de soi diminue presque toujours lorsqu’on souffre de douleur pelvienne car les patients ont peur de se retrouver seulset de ne trouver personne pour partager leur vie de malade.
- Les troubles du sommeil sont courants
- De nombreux patients se réveillent angoissés, en se demandant si la douleur a disparu, déçus chaque matin que ce ne soit pas le cas.
- Les patients se réveillent soit pour uriner soit en raison de la douleur et de l’angoisse
- Nous avons publié un article sur l’augmentation brutale du taux de cortisol le matin chez nos patients atteints de douleur pelvienne. “Cortisol and Men with Chronic Prostatitis” American Urological Association Poster 2007
- Plus que la douleur pelvienne, c’est l’impuissance et le désespoir qui l’accompagnent qui font souffrir les patients.
- L’impuissance vient de l’incapacité du patient à stopper cette douleur épuisante et effrayante.
- Le désespoir survient lorsque les patients souffrant de douleur pelvienne ne voient plus d’issue possible à leurs problèmes.
- Dans notre pratique médicale nous avons pu constater que les patients souffrant de CI présentaient géénralement de nombreux points de déclenchement antérieurs (à l’avant) dans le muscle grand droit de l’abdomen, dans le muscle releveur de l’anus et dans le muscles obturateur interne, tous deux situés dans le pelvis.
- La kinésithérapie du plancher pelvien auto-administrée et la réduction de l’anxiété aident grandement à réduire les symptômes.
- Il est fréquent de ressentir un inconfort croissant dans les heures ou jours suivant une relation sexuelle.
- L’acte sexuel est douloureux pendant ou après.
- La douleur se situe à l’extérieur du vagin, dedans ou aux deux emplacements.
- Un examen pelvien avec palpation des points de déclenchement peut recréer les symptômes douloureux ressentis pendant l’acte sexuel.
- Voici notre explication de ces symptômes, chez les hommes et les femmes:
- L’orgasme peut provoquer de fortes contractions des muscles du plancher pelvien, de la prostate et de la vésicule séminale, pendant une durée d’une ou deux secondes
- L’excitation du système nerveux central augmente de façon importante pendant l’acte sexuel
- Le spasme de plaisir de l’orgasme sous forme d’une vague de contractions croissantes contracte les muscles encore plus fortement
- Cette tension contraction supplémentaire, bien que temporaire, contracte une zone qui est déjà très contractée qui ne sait pas bien se relâcher et cela projette le patient au-delà du seuil symptomatique
- Lorsque nos patients ont appris à relâcher les muscles à l’intérieur du plancher pelvien, ils peuvent généralement ressentir cette contraction musculaire accrue
- Après un certain temps (de quelques heures à quelques jours), les muscles pelviens se détendent et reviennent à leur niveau de base, leur état de contraction par défaut (un niveau suffisamment tendu pour générer un certain degré de douleur ou d’inconfort chez les patients atteints du syndrome de la douleur pelvienne)
- C’est pourquoi nous ne recommandons pas aux personnes souffrant de ce symptôme d’augmenter leur activité sexuelle (comme cela a souvent été suggéré par les médecins aux patients que nous avons vus)
- Modlwin et ses co-auteurs ont rapporté dans le Journal of Urology que certains aliments aggravaient les symptômes de la cystite interstitielle: “Une grand nombre de patients souffrant du syndrome de la vessie douloureuse ou de cystite interstitielle constatent que leurs symptômes sont exacerbés après l’ingestion de certtains aliments, principalement le café, le thé, les sodas, l’alcool, les agrumes frais ou en jus, les édulcorants artificiels et le piment.
- Toutefois, nous avons aussi eu des patients qui constataient la même aggravation de leurs symptômes en raison de certains aliments alors qu’ils ne souffraient pas de cystite interstitielle donc la sensibilité alimentaire n’est pas un marqueur spécifique de la CI.
- Le stress quotidien tout comme le stress ponctuel et exceptionnel augmentent généralement les symptômes.
- When stress has triggered pelvic pain, it also tends to trigger the tension-anxiety-pain-protective guarding cycle that continues after the stress has gone
- La cystite intersitielle peut coexister avec d’autres maladies comme le syndrome de l’intestin irritable, la fibromyalgie, la vulvodynie, la vestibulite vulvaire, le dysfonctionnement du plancher pelvien, la maladie de Raynaud et la migraine, entre autres.
- Il est assez fréquent que les personnes atteintes de CI aient été victimes dans leur enfance de traumatismes, et qu’elles souffrent d’anxiété et d’un désarroi émotionnel considérable.
CE QUI PEUT AIDER TEMPORAIREMENT
- L’eau chaude ou la chaleur peuvent soulager la douleur pendant un temps.
- Chez certains patients, un temps froid peut agraver les symptômes.
- Les médicaments de la famille des benzodiazépines peuvent souvent soulager les symptômes pendant quelques heures et sont utiles lorsqu’ils sont utilisés intelligemment.
- Mais ils peuvent aussi déclencher une addiction et perdent de leur efficacité s’ils sont pris de façon trop régulière.
- Ils provoquent aussi de la somnolence et ne doivent surtout pas être pris avant de conduire ou lorsque l’on a besoin de toute sa vigilance.
- Les siestes et les vacances peuvent parfois contribuer à atténuer la douleur
LA CYSTITE INTERSTITIELLE: UN DIAGNOSTIC CONTROVERSÉ
La cystite interstitielle est un sujet de controverse pour de nombreux médecins. Nous avons pu constater dans notre consultation que de nombreux patients à qui l’on avait diagnostiqué une CI ont considérablement réduit leurs symptômes sans du tout s’occuper de leur vessie. Et à de nombreuses reprises, ce diagnostic a été établi sans examen de leur vessie ou alors via des tests discutables.
La kinésithérapie pour le plancher pelvien est l’un des traitements efficaces pour la cystite interstitielle. Dans le Journal of Urology (volume 182, numéro 2, août 2009, pages 570-580), Mary Pat Fitzgerald et Rodney Anderson exposent que 23 hommes (49%) et 24 femmes (51%) ont participé à une étude randomisée. 24 (51%) d’entre eux reçurent des massages thérapeutiques, 23 (49%) suivirent une kinésithérapie myofasciale et 44 allèrent jusqu’au bout de l’étude (94%). L’adhésion des thérapeutes aux protocoles de traitement était excellente. Le niveau de satisfaction était significativement plus élevé dans le groupe de kinésithérapie myofasciale que dans le groupe de massage. Nous concluons que la faisabilité d’organiser une étude à plus grande échelle de ces méthodes de thérapies physiques et que les résultats préliminaires d’un effet bénéfique de la kinésithérapie myofasciale méritent d’aller plus loin et d’approfondir cette recherche.
LA CYSTITE INTERSITTIELLE PEUT ÊTRE CONFONDUE AVEC LE DYSFONCTIONNEMENT DU PLANCHER PELVIEN
La cystite interstitielle, lorsqu’elle existe, peut en fait se révéler être un dysfonctionnement du plancher pelvien. Nous avons souvent observé que de nombreux patients souffrant de CI avaient connu une amélioration de leur santé en utilisant notre protocole. Bien que nous n’ayant pas étudié spécifiquement les malades ayant reçu un diagnostic de CI, nous savons que l’anxiété et l’excitation émotionnelle est une caractéristique centrale de ce type de patients et nous pensons que notre protocole qui se focalise sur la réduction de l’excitation du système nerveux peut leur être bénéfique.
Hanno traite du problème de la comorbidité de l’anxiété et de la santé mentale dans son article intitulé “Syndrome de la vessie douloureuse, cystite interstitielle et troubles associés” dans elsevierhealth.co.uk en 2007: “Il y a une haute fréquence associé de comorbidité incluant dépression, douleur chronique et anxiété et la santé mentale en général” (Michael et al 2000: Rothrock et al 2002: Hanno, Baranowski, Fall et al 2005). Certains chercheurs font l’hypothèse que l’inflammation de la vessie peut résulter d’une inflammation neurogène en réponse à la contraction continue des muscles pelviens.
SITES D’EXPRESSION DE LA DOULEUR ASSOCIÉE À LA CYSTITE INTERSITTIELLE
Dans une récente enquête menée par des médecins de l’Université du Maryland et de l’Université Johns Hopkins auprès de 264 femmes souffrant de CI, il a été constaté que les personnes interrogées étaient en mesure d’identifier avec une certaine précision de multiples sièges d’expression de la douleur et de qualifier la douleur de diverses manières : « lancinante, sensible, aiguë ou sourde ». En ce qui concerne la douleur génitale, elle était qualifiée de « brûlante, cuisante ou mordante ». Les zones les plus fréquemment désignées comme lieux d’expression de la douleur étaient en premier lieu les zones sus-pubiennes, urétrales et génitales, suivies de zones non génito-urinaires. Chez 50% des femmes ou plus, les douleurs sus-pubienne et urétrale s’exacerbaient au remplissage de la vessie ou juste avant la miction. Environ 80% des personnes interrogées ont aussi indiqué que la douleur dans ces zones s’intensifiait après avoir consommé certains aliments ou certaines boissons, comme mentionné ci-dessous.
La cystoscopie sous anesthésie avec hydrodistention de la vessie est considérée comme l’examen de diagnostic de la cystite interstitielle par excellence. Mais cette méthode de diagnostic a été contestée par une étude importante réalisée par Waxman et al. à l’université Texas A&M, (Journal of Urology, volume 160, numéro 5, pages 1663-1667). Pour cette étude, des femmes qui devaient subir une ligature des trompes acceptèrent de subir également une cystoscopie sous anesthésie avec hydrodistention et pendant l’examen, les vessies de ces femmes n’ayant aucun symptôme de CI ne paraissaient absolument pas différentes des vessies des femmes chez qui l’ont avait diagnostiqué une CI.
Voici les conclusions de l’article : “On observe chez les femmes asymptomatiques les mêmes lésions de la muqueuse de la vessie que chez les femmes souffrant de CI et qui sont habituellement associées à des symptômes d’irritation due à la miction et à de la douleur pelvienne.
POINTS DE DÉCLENCHEMENT ET CYSTITE INTERSTITIELLE: UNE CRAMPE PELVIENNE
Au cours de nos vingt années d’expérience clinique, nous avons pu identifier un grand nombre de points de déclenchement myofasciaux douloureux (comme une crampe pelvienne causée par le stress) dans les muscles pelviens internes et externes. Nous pensons qu’avec le temps, généralement des dizaines d’années, le cercle vicieux d’anxiété chronique s’exprime en contractant le plancher pelvien au point que les muscles ne se détendent plus et deviennent douloureux et dysfonctionnels. Nous pensons que les patients ressentent la douleur à des endroits différents de l’origine de la douleur : c’est un point crucial car le traitement de la cystite interstitielle classique se focalise généralement sur la douleur identifiée et non son origine.
Le protocole Wise Anderson traite à la fois le stress à l’origine de la douleur et l’endroit du pelvis où la douleur prend son origine.
BRISER LE CYCLE TENSION-DOULEUR-CONTRACTION DE PROTECTION-ANXIÉTÉ
Le but du protocole Wise-Anderson est de briser ce cercle vicieux décrit ci-dessus. Pour calmer l’anxiété, nous aidons nos patients à être proactifs et à se soulager eux-mêmes pour réduire leur douleur et leurs symptômes. Notre méthode inclut une kinésithérapie interne et externe régulière et auto-administrée, la pratique journalière de la relaxation paradoxale prolongée et la gestion des pensées négatives et anxieuses qui débouchent sur la pensée catastrophe. Le protocole Wise-Anderson réduit la sensibilité des points de déclenchement pelviens et de la douleur pelvienne de 7,5/10 à 4/10 en 6 mois.
Après évaluation et diagnostic par un kiné, nos patients apprennent comment atteindre et manipuler les points de déclenchement eux-mêmes. Nous croyons profondément que l’auto-traitement des points de déclenchement est un élément vital de reprise en main par les patients de leur propre guérison, ce qui les aide à lutter contre leur sentiment d’impuissance.
Nous enseignons le Protocole Wise-Anderson lors de stages d’immersion de 6 jours, proposés une fois par mois, à Santa Rosa en Californie (plus de détails ci-dessous).
LA CYSTITE INTERSTITIELLE EST UN PROBLÈME À LA FOIS LOCAL ET GLOBAL
Lorsque les personnes atteintes de ces symptômes déconcertants et inquiétants se rendent chez le médecin c’est dans l’espoir de trouver un traitement de la cystite interstitielle, qui puisse leur apporter un soulagement de leur maladie. Toutefois, la médecine conventionnelle se trompe presque invariablement sur la cystite interstitielle. Les solutions qu’elle propose sont au mieux incomplètes et à court terme, et au pire, amplifient le problème (interventions chirurgicales ou certaines injections).
L’erreur fondamentale d’analyse des traitements de la cystite interstitielle est de ne pas saisir que la cystite interstitielle est un problème à la fois local et général : général car le c’est le système nerveux général des patients qui est fréquemment excité et qui par conséquent contracte les muscles pelviens de façon chronique. Et local, car cette anxiété chronique et cette excitation nerveuse entrainent une douleur pelvienne et un dysfonctionnement des muscles pelviens. Sans traiter ces deux aspects, la cystite interstitielle persiste.
Notre stage de traitement de 6 jours, proposé tout au long de l’année, est consacré à la résolution des deux dimensions, locale et générale, de la cystite interstitielle en apprenant de façon approfondie à nos patients à appliquer la kinésithérapie interne et externe sur eux-mêmes (traitement local) et en pratiquant notre protocole de relaxation, la relaxation paradoxale prolongée qui vise à réduire l’excitation du système nerveux au quotidien.
LE PROTOCOLE WISE-ANDERSON
Stage d’immersion de 6 jours
Nous avons commencé à traiter les dysfonctionnements du plancher pelvien à l’université de Stanford en 1995 par le biais de visites classiques en cabinet. En 2003 nous avons réorganisé les modalités du traitement sous forme de stage de formation et de traitement de 6 jours à Santa Rosa (Californie). Ce stage est limité à 14 participants et est proposé tout au long de l’année. Son but est d’enseigner aux patients le Protocole Wise-Anderson, un traitement qui permet de rééduquer les muscles pelviens contractés de façon chronique et de réduire l’anxiété au quotidien. Ce protocole est appliqué tous les jours, à la maison par les patients à qui nous avons enseigné comment se soigner eux-mêmes et il en a aidé beaucoup à retrouver une vie normale. Le but de cet auto-traitement est d’aider les patients à ne plus avoir besoin d’aide extérieure supplémentaire. Depuis 10 ans, nous avons publié des études qui démontrent les résultats de cet apprentissage de l’auto-traitement par les patients.
Pour plus d’informations, merci de vous rendre sur la page consacrée aux stages en cliquant ici.
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